EX.PR.TTLa production externe de TimeTunnel reprend quant à son contenu les thèmes de l’installation temporaire “TimeTunnel” en les développant dans de compositions photographiques nouvelles. Un point de départ de la “Production Externe de TimeTunnel” est la confrontation de l’image photographique et de l’image digitale. Si l’on peut encore considérer la photographie comme un extrait subjectif, une copie d’après la réalité, l’image digitale dématérialisée en tant qu’information est une image synthétique qui simule la réalité et peut être indéfiniment manipulée. C’est sous ce rapport et surtout en regard de l’évolution de la Réalité Virtuelle que se pose la question de la réalité et de sa perception. Le regard transformé par la technologie, de même que le regard microscopique et orbital sont transposés à l’aide d’un zoom à travers les échelles de la perception. Les images en désintégration veulent montrer qu’elles ne sont que des représentations d’une réalité. Pour ce faire, le grain photographique et le pixel électronique se font face – tous deux désintègrent les images en formes et couleurs abstraites. Des zooms montrent des fragments de corps en alternance avec des surfaces de couleur monochromes, qui font référence aux pixels ainsi qu’à la disparition de l’image. Les études de corps photographiés sous l’eau font du corps l’objet central de la série. Dans l’eau, le corps se trouve dans un état à la fois originel et futuriste: il évoque son stade prénatal dans le ventre de la mère ainsi que les mouvements des astronautes en état d’apesanteur simulé pendant leur entraînement avant un séjour dans l’espace. Ces études de mouvement, qui s’inspirent de Marey et de Muybridge, montrent la perception modifiée de l’espace et du temps. Le regard vers l’extérieur fait face au regard vers l’intérieur : Le mouvement rapide des yeux, qui, en tant que réaction réflexe à la vitesse, permet de percevoir des images qui s’effacent, est comparé au mouvement des yeux derrière les paupières closes qui semblent scruter le monde virtuel du rêve (reflexe REM, rapid eye movement). Le mot allemand pour rêve – TRAUM contient le mot RAUM – espace et cet espace virtuel onirique correspond à l’espace virtuel qui se situe entre le T et Raum (de Traum) de ce travail. La communication reduite à une fonction phatique du langage, réprésenté par le mot allô, qui sert uniquemant à la prise de contact, mais qui n’a pas un sens semantique en soi, ainsi que le paradoxe du toucher à distance, sont le contenu du travail “KON – TAKT” ( le toucher, le contact électrique, la relation humaine). Complexe multi-pièces, format variable 1990 / 1997 | Museum Stadthaus Ulm, 1996 | EXPRTT 3, 1990/1995, 120 x 155 cm / x2, tirages photographiques Cibachrome sur alucubond | Badischer Kunstverein Karlsruhe, 1995 | EXPRTT 4, 1990/1995, 120 x 155 cm / x2, tirages photographiques Cibachrome sur alucubond | EXPRTT 1, Badischer Kunstverein Karlsruhe, 1995 | Galerie Natkin Berta, Paris, 1996 | EXPRTT6, 50 X 70cm /x2, format total 70 x 105 cm, tirages photographiques Cibachrome sur alucubond | Galerie Natkin Berta, Paris, 1996 | EXPRTT.5, 30 x 45 cm /x5, format total 160 x 45 cm, tirages photographiques Cibachrome sur alucubond | EXPRTT.9, 1990/1996, 39 x 29 cm / x 3, tirages photographiques Cibachrome sous Diasec | EXPRTT1, 30 x 45cm /x15, format total 141 x 162 cm, tirages photographiques Cibachrome sur alucubond | EXPRTT.10, 1990/1997, 39 x 29 cm / x 3, tirages photographiques Cibachrome sous Diasec |