Traum-aTraum = T-raum = Traum-a Le spectateur se tient face à face avec des bustes grandeur nature animés. Entouré de sept écrans vidéos disposés en cercle, il se trouve au centre d’un système planétaire de monades qui tournent sur leur axe respectif, en même temps qu’elles s’écartent, se rapprochent les unes des autres ou se meuvent parallèlement, selon la loi du hasard et de la nécessité. Il est encerclé par la rotation ; la règle du jeu des memorys – travaux de l’artiste qui ont précédé l’installation – qui consistait à construire sa propre histoire à l’aide de différents éléments, à se l’imaginer dans l’espace, tout en suivant la trace de ce qui est éloigné dans le temps, est devenue ici une ronde troublante et fascinante. Rose, ô pure contradiction, Trois femmes, une fillette, un jeune garçon et deux hommes. Les yeux fermés, ils présentent leur réalité à l’état nu sur fond sombre ; le temps s’étire, s’écoule au ralenti, comme si ces personnages étaient hypnotisés. Nous sommes les sans trêve. Ils semblent être parents : mère, père, fille, sœur et beau-frère. Pourtant l’apparence est trompeuse. La similarité n’est qu’une parenté formelle : pareillement chauves comme un œuf, le crâne de l’homme et la tête du garçonnet font des rêves divergents et renferment des traumas différents. Cependant, si les sept personnages revêtent moins un intérêt en tant qu’individus qu’en tant que représentants des différents âges de la vie, cela tient certainement à la conception sérielle du travail : même cadrage, même pose, même expression méditative. La mort est grande . La vie est un passage en boucle limité. A en croire Deleuze, chaque instant reflète notre perception dans notre mémoire. Dans le cas de nos sept protagonistes qui se réfléchissent les uns les autres, cela donne un cabinet aux miroirs véritablement traumatique dans lequel le spectateur se trouve entraîné malgré lui. Lâcher prise, se contracter lentement, se décontracter tout aussi lentement ! Prendre son temps, laisser venir les rêves, souvenirs, blessures, les traumas ! Rappelons-nous les « mathématiques existentielles » de Milan Kundera : Le degré de la lenteur est directement proportionnel à l’intensité de la mémoire ; le degré de la vitesse est directement proportionnel à l’intensité de l’oubli. Les poèmes et les extraits de textes sont de Rainer Maria Rilke, cité de “Ausgewählte Kostbarkeiten, SKV-Edition Lahr, 1988“, Milan Kundera, de „Die Langsamkeit“.
Vue dans le cercle de l'installation vidéo, centre d'art de Stuttgart Sindelfingen |
| Installation vidéo, traum-a, 7moniteurs | 7 stills vidéo - 7 moniteurs | Installation vidéo, Biennale d'art contemporain, Selest'Art 09 | Biennale d'art contemporain, Selest'Art 09 | Installation vidéo, centre d'art Stuttgart Sindelfingen, 2008 | Travail photographique Traum-a à l'Atelier, espace d'art contemporain de la ville de Nantes, 2014 | Traum-a 12, photographies 50cm x 35 cm/ par image, tirage photographique contrecollé sur Diasec | Atelier, espace d'art contemporain de la ville de Nantes, 2014 | Traum-a 4 , diptyque 50 cm x 35 cm / x2, tirages photographique, contrecollés sous Diasec 4mm | Travail photographique Traum-a, centre d'art Stuttgart-Sindelfingen 2008 | Traum-a 3, triptyque 50 cm x 35 cm / x3, tirages photographique, contrecollés sous Diasec 4mm | Atelier, espace d'art contemporain de la ville de Nantes, 2014 | Traum-a 5, diptyque 50 cm x 35 cm / x2, tirages photographique, contrecollés sous Diasec 4mm | Traum-a 1, diptyque 50 cm x 35 cm / x2, tirages photographique, contrecollés sous Diasec 4mm | Atelier, espace d'art contemporain de la ville de Nantes, 2014 | Traum-a 2, triptyque 50 cm x 35 cm / x3, tirages photographique, contrecollés sous Diasec 4mm | 16e Rencontres photographique, Galerie du Faouëdic, Lorient, 2005 |